Le 15 août 1998, l’ordinateur rond et coloré d’Apple, dessiné par Jony Ive, renverse l’industrie toute entière de la technologie. Et il sauva l’entreprise de la faillite.
La survie d’Apple s’est jouée à peu de chose. Un pari, celui d’un ordinateur qui devait concurrencer les PC et le tout-puissant Windows 95. Le 15 août 1998, sortait le premier iMac. Loin des écrans plats et métallisés que propose aujourd’hui la marque, le premier iMac était un petit ovni.
Tranchant avec les blocs beiges et tristes de Dell ou Compaq, l’objet proposé par Apple affiche ses douces rondeurs et ses couleurs originales (d’abord le fameux bleu Bondi). Pas de tour puisque tout tient dans l’écran, dessiné par Jony Ive, qui sera aussi à l’origine du design épuré du iPhone et du iPod.
Un an auparavant, Steve Jobs a fait son retour à la tête de l’entreprise au bord de la faillite. Si le génial entrepreneur a réussi à imposer des choix à succès sur les premiers Macintosh, dans les années 1980 (notamment en imposant l’utilisation de la souris), il avait été rapidement mis à la porte de sa propre société.
Tout miser sur l’USB
En 1997, à la faveur d’un nouvel actionnariat, le revoici au sommet de la firme exsangue. Il décide donc de tout miser sur cet iMac improbable qui ne fera rien comme les PC. Comme le rappelle The Verge, l’ordinateur d’Apple est le premier à miser totalement sur une technologie prometteuse: l’USB.
Apple promet aussi un produit ergonomique et facile à prendre en main. A quoi correspond le “i” du iMac? Internet. Le modem est intégré, il suffit donc de trois étapes, selon la publicité, pour se lancer: brancher l’ordinateur, brancher la prise modem et… il n’y a pas besoin d’une troisième étape.
L’attrait de ce premier iMac n’est donc pas qu’une question de design mais son empreinte sera marquante même si Jony Ive délaissera peu à peu le plastique pour le métal pour les modèles suivants.
L’iMac est surtout un succès fulgurant. En janvier 1999, “il se vend un iMac toutes les quinze secondes dans le monde”, expliquait Thomas Lot, patron alors d’Apple France. En 2001, avec l’avènement de nouveaux modèles, Apple avait vendu 5 millions de machines. Et ainsi posé les premières pierres de son empire.
avec bfmtv